Figer dans l'acier
Le figer dans la pierre
Le crier dans le métal
Et tordre l’univers
La compression finale
Déclarer la guerre de
Multiples pluies minérales
Et tordre les paupières
De qui me déballe
Ses journées d’enfer
Ses frissons d’animal
Moi traqué dans ma tanière
Loin de la fusion banale
Privé de lumière
Et marcher bancal
Sous la pluie d’enfer
Ma vie monacale
De fermer les paupières
Quand mon seul souci
C’est de m’extraire
De vos paradis
Refondre l’univers
En un univers gris
Sans plis de lumière
Sans la moindre folie
J’entends dire ici et là
Que la nuit peut-être douce
Quelle erreur pour qui n’a pas
De personne à la rescousse
Pour qui sombre et rien ne va
Qui dans la nuit ne dort pas
Rien n’est pire que dans la nuit
Sa profondeur figée et infinie
Que s’étende la nuit
Que gronde la pluie
Qui remplit ma vie
Qu’elle vous remplisse aussi
Qui croit en mon sein
À vous tordre les reins
A tomber par terre
Tous au sol sans vie
Je ne supporte pas les joies d’autrui
Rien ne me va de bien dans vos vies
Pour que vous souffriez plus que moi
D’un coup bien placé et vous à plat
Comment supporter les joies d’autrui
Éclaboussé et je n’ai pas d’abri
Et que vous souffriez autant que moi
Tombez ! Ne vous relevez pas
Qui m’y conduit
Dans la nuit
Qui prend ma main
Dans la nuit
Figé dans l’acier
Pieds et poings liés
La bouche cousue
De barbelés
Pour ne pas crier
Qu’on est…
Figé dans l’acier
Pieds et poings liés
La bouche cousue
De barbelés
Pour ne pas crier
Sa peine qui grandit
Le figer dans la pierre
Le crier dans le métal
Le figer dans la pierre
Le crier dans le métal